Critiques à la française

« Alors tout d’abord, au nom de mon mari, Je tiens à vous remercier, car il m’a dit qu’il souhaitait remercier tous les Français pour avoir passé un si bon moment avec eux. Mais soyons [inaudible] car vous vous sentirez plus tard gênés.
Rires
D'accord. Entrez.

Et Je dois dire que J'ai été vraiment très étonnée de voir comment, en si peu de temps, vous avez pu organiser un programme et une musique aussi agréables, la musique surtout m'a ébahies. Je n’ai jamais eu une aussi bonne poésie et une aussi bonne musique de la part de Français. Et cette fois-ci, c'était vraiment remarquable.
Maintenant, si Je vous ai appelés pour vous parler, c'est parce que Je n’ai pas eu le temps de parler aux Français séparément. Je pensais que je ferais mieux de vous parler ici. Et vous êtestrès nombreux, Je suis très heureuse de le voir.

Je dois vous dire que pour moi, la France a été le pays le plus difficile pour Sahaja Yoga. Pour commencer, nous avons eu Marie qui était en charge de Sahaja Yoga en France. Et d'une façon ou d'une autre, il lui a été impossible de gérer les choses. Quand Je venais pour des conférences, il y avait beaucoup de gens, mais quand Je repartais, ils se mettaient tous à s’attaquer à elle. Ainsi, tous les trois mois, elle me téléphonait pour me dire: "Mère, venez sinon je vais abandonner Sahaja Yoga. Je ne vais pas travailler avec eux." Et à chaque fois que Je venais ici, ils me parlaient toujours en mal d’elle: "Elle est comme ci, elle est comme ça." Et à tel point que je leur ai dit: "Avez-vous un remplaçant?"
C’était une personne très généreuse. Elle a prêté sa propre maison où J’allais lorsque Je venais et restais chez elle. Et entre elle et moi, nous payons à nous deux pour la salle, pour tous les arrangements, pour la publicité. Elle payait une partie de l'argent. Bien sûr, moi aussi Je payais, mais elle payait une partie de l'argent. Mais il y avait tant de critiques que Je ne pouvais pas comprendre pourquoi, au lieu d'aller à Sahaja Yoga, d’en apprendre sur Sahaja Yoga, ils la critiquaient simplement. C'était leur activité.
Elle avait une amie. Je veux dire que c’était une vraie bonne amie pour elle qui a également commencé à mal se comporter avec elle.
Donc, la personne qui la critiquait vraiment beaucoup c’était cet homme. Donc, Je lui ai dit: "D'accord, sois le leader maintenant." bien que Marie était une personne très profonde, une vraie chercheuse et une très sincère personne, et elle était très généreuse, et elle ne m'a jamais demandé quoi que ce soit.
Mais ils lui demandaient des comptes pour la moindre chose: "Où as-tu dépensé cet argent? Qui a fait cela?" Par exemple, Je veux dire que c'était terrible, comme si c’étaient eux qui l’entretenaient, vous voyez.
Et J’en suis arrivée à la conclusion que nous devions changer de leader. Alors J’ai nommé cet homme, parce qu'il était très critique envers elle. Et puis cet homme a commencé à rester ici avec sa femme qui était indienne. Mais il était bien pire. Il a commencé à gagner de l'argent ici. Il a acheté une voiture avec l’argent, a fait toutes ces choses.
Personne ne s’est plaint de lui. Aucune plainte. Personne ne s'est plaint. Personne ne m'a dit qu'il gagnait de l'argent comme ça, rien de tel. Personne ne l’a jamais même critiqué. Son beau-père est venu ici et est resté avec lui, c'est un Indien. Il est venu me dire: "Mère, je suis vraiment choqué. Cet homme est un tricheur." Et les cinq, six personnes qui vivaient avec lui se sont unies à lui. Sa femme non plus ne savait pas quoi faire, mais elle me l'a confessé.

Je ne savais pas quoi faire. J'ai dit: "Où est Sahaja Yoga et où est cet horrible leader?" Il m'envoyait une grosse addition à chaque fois que Je venais en visite ici. Il a loué une salle qui coûtait 1000 livres par soirée. Il l’a louée pendant deux nuits et J'ai dû payer cet argent.
Mon mari en faisait une plaisanterie disant que d'autres gourous gagnent de l'argent (avec leurs disciples), ici ma femme doit envoyer de l'argent d'abord. Je lui ai dit: "Tu vois, ce n'est que pour la France. Je vais devoir gérer cela parce que Je suis inquiète pour les Français, et Je dois régler cela, alors s’il te plaît, ne t’en soucie pas." Puis, quand J'en ai parlé à cet homme, il a dit: "Je vais devoir renvoyer ma femme (chez ses parents) parce que maintenant je ne peux pas m’en occuper financièrement sans habiter dans la maison collective, sans être le leader." Je lui ai dit: "Ne me menace pas. Si tu veux la renvoyer, libre à toi. Je ne vais pas être menacée (de chantage) par ces choses."
Et dans Sahaja Yoga, rien n'est caché, rien n'est gardé secret. Mais Je ne voulais pas l'exposer ni parler en mal de lui, parce que, voyez-vous, cela n'aurait pas été une belle chose à faire, mais Je veux dire, Je n'ai pas eu peur de lui.
J'ai été surprise de la façon dont il critiquait Marie. Il avait lui-même tellement tort! J'en suis donc arrivée à la conclusion que ceux qui critiquent un bon leader, c’est que quelque chose ne va pas chez eux, et J'ai envoyé une circulaire partout disant qu'aucun leader ne devrait être critiqué, qu’il ne fallait pas essayer de trouver des fautes chez le leader, que Je pouvais m'en occuper moi-même. Et que vous feriez mieux de vous occuper de vous-même.
Alors J’ai voulu savoir pourquoi il y a tant de critiques envers les dirigeants en France. Cela n’est arrivé nulle part ailleurs comme ça. Peut-être que, vous voyez, vous avez fait la Révolution - la Révolution française, et vous avez tellement critiqué le roi et la reine et vous vous êtes libérés, soi-disant, de la reine. Peut-être que c'est l'une des raisons historiques à la base des critiques, c’est possible. Mais critiquer quelqu'un est une sorte d'éducation historique. »
Shri Mataji Nirmala Devi, conversation avec les Français, Le Raincy, Paris, 17/08/1987
Publié par dictionnaire sahaja yoga

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